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Présents, ce mouvant perpétuel (vidéo)
une photographie est une fulgurance de pensées, passées et à venir. Comment l’apercevoir ? C’est du son de moments précédents qui explose, qui frémit, qui susurre, l’image présente.
Quels présents pour la photographie ?
La photographie est en plein dans le trouble contradictoire de la représentation du présent. Une représentation insaisissable, fuyante, toujours en déséquilibre ou sur le fil.
Alors qu’elle serait capable de capturer l’instant présent, la photographie n’en devient pas moins rapidement un « ça a été ».
« Présents, ce mouvant perpétuel » est une vidéo issue d’un montage en boucle de trois photographies, prises à quelques secondes d’intervalle.
Cet assemblage, cette mise en mouvement d’une presque même photographie, permet d’infimes variations et la création de modulations d’être qui font corps à chaque seconde.
Entre figurations et matières grouillantes, la présence du portrait semble se mouvoir, s’enfoncer, se métamorphoser et retrouve son état premier tout en étant différent.
Le mouvement des transformations joue sur un temps quasiment imperceptible, à contretemps de l’immédiateté et de la rapidité actuelle qui dictent nos modes de vie.
La lenteur de l’évolution des fondus entre chaque photographie permet d’une part de tromper le spectateur qui d’un regard furtif ne verra qu’une simple photographie, une image arrêtée, et d’ autre part de traiter des transformations invisibles qui font corps en nous sans que nous nous en rendions compte
Cette vidéo questionne ainsi le rapport de captation du visible, entre image mouvement et image fixe.
Cette vidéo a été montré dans le cadre de l'exposition collective "Présents" organisée par Christine Peyrissac à la galerie Rez de chaussée (Bordeaux, http://rezdechaussee.org/ )
... jour, après jour, après...
Cette vidéo est une forme de dérive expérimentale entre photographies,
texte dit, guitare et boucles sonores. Kraums Notho (Thomas Déjeammes et
Krunoslav Pticar), accompagné d’Edwin Buger, questionne la banalité de
nos actes et pensées pour plonger dans l’étrangeté de l’inconscient
collectif qui fait notre quotidienneté. Un léger décalage s’opère par
les photographies en noir et blanc, la syntaxe qui s’enraille, les boucles sonores répétitives et la guitare lancinante qui
modulent l’espace. Notre connaissance est mise à distance et
l’apparente évidence de nos représentations vacille dans le trouble du
réel.
125/60
Le projet 125/60 est une vidéo collective issue du livre éponyme publié aux éditions [o],
Le point de départ est le rendu énigmatique et flou de la photographie prise avec un Holga 120 S.
L'intérêt
de cet appareil réside à la fois dans la rigidité de ses capacités (
ouverture fixe, f.11, vitesse, 1/100s.) et par l’irrégularité de ses
résultats (flou, mauvaise exposition, couleurs faussées…).
La
visée par l’œil n’est plus fiable, la prise de vue se fait souvent à
bout de bras par placement approximatif et volontaire du corps. La main
est l’œil.
S'ensuit une mise en abyme poétique partant de la représentation d'une image floue, ouverte, tremblante, corporelle et sensorielle où les présupposés défauts remettent en question l'image nette et la perception lisse que notre regard contemporain accepte trop facilement.
Images : Bénédicte Salzes / Texte : Thomas Déjeammes / Montage : Krunoslav Pticar / musique : Etienne Rolin et Rafael Bernabéu
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